Église Notre-Dame

L'histoire du XVIe au XVIIIe siècle
Le développement

Église Notre-Dame

Saint-Étienne gagne en autonome vis-à-vis de son seigneur et la cité devient une ville. Elle s'étend sans cesse pour accueillir une population toujours plus importante. Plusieurs industries se développent. À la Révolution, Saint-Étienne intègre le département de Rhône-et-Loire puis celui de la Loire.

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XVIe siècle La cité s'étend au-delà du Furan

Saint-Étienne s'étend des deux côtés de la rivière du Furan.

Les faubourgs extérieurs de l'enceinte se développent. Celui d'Outrefuran à l'est se construit (aujourd'hui quartier Saint-Jacques).

1515 La population augmente

589 feux composent Saint-Étienne dont 49% habitent dans l'enceinte.

1534 Saint-Étienne obtient une certaine autonomie

Saint-Étienne est en plein essor économique et les habitants disputent au seigneur de Saint-Priest le droit d'administrer la cité au même titre que d'autres localités du Forez. Ils obtiennent la désignation annuelle de consuls chargés de la garde de la cité, de la police des marchés et de la ville.

Le seigneur reconnaît l'existence d'une ville dans son domaine.

1580 Les faubourgs se développent

Désormais, les faubourgs sont plus peuplés que le bourg.

880 feux composent Saint-Étienne dont 30% habitent dans l'enceinte.

1669 Une deuxième église est construite

L'église Notre-Dame est construite, à côté de ce qui est aujourd'hui la place Chavanelle.

1697 La population augmente

Environ 14 000 personnes habitent à Saint-Étienne.

XVIIIe siècle Saint-Étienne prend de l'importance

Saint-Étienne est la seconde agglomération de la Généralité du Lyonnais. L'industrie s'y développe comme l'extraction de la houille, le travail des métaux et le tissage de la soie. Néanmoins, la ville souffre de sa proximité avec Lyon et Montbrison, la capitale historique du Forez.

L'organisation de Saint-Étienne :

  • Le noyau principal de Saint-Étienne est toujours la colline Sainte-Barbe. S'y trouve la Grand'Église et le château, siège de la juridiction locale ;
  • Le lieu le plus animé est la place Grenette où a lieu le marché aux grains ;
  • Le bourg de Roannel, à l'ouest, est un quartier bourgeois ;
  • Le quartier de Montaud se développe avec les nouvelles rues Tarentaize et Polignais. Il est le quartier des ouvriers du fer.

Vers 1720 L'est stéphanois

Le Pré de la Foire (aujourd'hui place du Peuple) s'agrandit avec la couverture du Furan. Les notables de la ville résident dans le quartier. Les cafés s'ouvrent ainsi que la meilleure auberge de Saint-Étienne.

1754 La deuxième paroisse

L'église Notre-Dame, construite en 1669, devient la deuxième paroisse de Saint-Étienne.

1762 La population augmente

Environ 18 000 personnes habitent à Saint-Étienne.

1764 La place Chavanelle

Le magasin d'armes pour le roi devient la Manufacture Royale.

Sur la place se tient le marché au bétail et au bois.

1789 La nouvelle de la Révolution et la création des communes

La nouvelle de la Révolution française arrive le 24 juillet à Saint-Étienne, soit 10 jours après son commencement. Les habitants fêtent l'évènement avec un Te Deum, un hymne latin chrétien chanté pour remercier Dieu.

La peur commence à gagner la population qui subit aussi la crise économique. Les habitants s'arment de fusils en grande quantité après avoir appris que Saint-Chamond brûle. Finalement l'agitation cesse lorsqu'ils comprennent qu'il s'agit en réalité d'une rumeur, née suite aux incendies de certains châteaux par une population en colère.

Un décret de l'Assemblée nationale créé les communes. Cela permet à Saint-Étienne d'obtenir une certaine autonomie administrative.

1790 La création du département de Rhône-et-Loire

83 départements sont créés dont celui de Rhône-et-Loire avec Lyon pour chef-lieu. Il est composé de six districts dont ceux de Saint-Étienne, de Montbrison et de Roanne. Le département englobe ce qui est aujourd'hui la Loire, le Rhône et le nord-est de la Haute-Loire avec les communes de Riotord et celles des environs de Bas-en-Basset.

28 140 personnes habitent à Saint-Étienne.

1793 La création de la Loire et les bouleversements urbains

Lyon tente d'entraîner Saint-Étienne dans sa révolte contre la Convention durant le printemps et l'été. Pour détacher le Forez de la révolte, la Convention ôte les districts de Saint-Étienne, de Montbrison et de Roanne du département de Rhône-et-Loire et crée celui de la Loire.

Grâce à la fabrication d'armurerie de guerre, la croissance industrielle stéphanoise s'accélère pendant la Révolution et ses guerres incessantes.

La ville acquiert les terrains confisqués à la noblesse et au clergé ce qui permet de pouvoir s'étendre. Jusqu'alors, la forme de Saint-Étienne était en papillon et l'axe principal s'orientait d'est en ouest. Il suivait la route allant du Puy-en-Velay à Lyon par la rue de Lyon (aujourd'hui avenue de la Libération, rue Pierre Bérard et rue Élise Gervais). Désormais, grâce à l'architecte Pierre-Antoine Dalgabio, la ville prend la forme d'un damier et l'axe principal s'oriente du nord au sud. Il suit la route allant de Paris à Annonay avec la création de la Grand'Rue qui s'étend de la place du pré de la Foire (aujourd'hui place du Peuple) jusqu'à La Terrasse, soit une ligne droite de 3,3 km de long.

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