1911 Le début de Manufrance
La Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne est rebaptisée Manufrance et devient une Société Anonyme (SA).
Supporter des Verts !
Ancienne centrale électrique de Manufrance
Saint-Étienne est l'arsenal de la France lors de la Première Guerre mondiale. Elle est préservée des destructions, contrairement à la Seconde Guerre. Puis l'économie éprouve des difficultés, des industries emblématiques ferment et l'exploitation du charbon cesse. Saint-Étienne entame sa reconversion.
Partager la page
La Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne est rebaptisée Manufrance et devient une Société Anonyme (SA).
La Première Guerre mondiale fait de Saint-Étienne l'arsenal de la France grâce aux industries mécaniques, la métallurgie, la mine et l'armurerie. La ville est préservée des combats et des destructions.
En 1918, la production de charbon atteint 5 millions de tonnes par an et fait travailler 28 000 mineurs.
Le puits Couriot est aménagé. Il fait parti des puits les plus modernes d'Europe.
L'âge d'or du vélo à Saint-Étienne est atteint et la ville devient la capitale du cycle. Plus de 350 usines ou ateliers sont consacrés à cette industrie et plusieurs milliers d'ouvriers sont employés.
193 737 personnes habitent à Saint-Étienne.
L'économie stéphanoise éprouve des difficultés, dès la crise de 1929, dans les constructions mécaniques, la métallurgie, les armes, les cycles et le textile. Les faiblesses sont visibles :
La Compagnie des Chemins de Fer à Voie Étroite (CFVE) reprend son concurrent la Compagnie des Tramways Électriques (CTE) et gère l'ensemble du réseau.
La Compagnie des Chemins de Fer à Voie Étroite (CFVE) abandonne un grand nombre de lignes en raison de la concurrence avec les autocars. Ces lignes sont souvent remplacées par les trolleybus.
La production de charbon descend à 3 millions de tonnes par an.
Les compagnies minières étaient dans l'obligation de combler les vides laissés par l'exploitation avec du remblais pour limiter les désordres de surface. Désormais, une nouvelle technique d'exploitation permet d'abandonner le remblayage.
Au puits Couriot, la compagnie minière commence à entasser à la surface les schistes résultant du lavage du charbon. Un crassier prend forme.
La France signe l'armistice et se voit occupée en partie par l'armée allemande. Saint-Étienne se situe en zone libre.
L'Opération Anton est lancée par les armées allemandes et italiennes qui consistent à invahir toute la France et avec elle Saint-Étienne. Cela fait suite à l'Opération Torch avec un débarquement anglo-américain au Maroc et en Algérie, alors départements français.
Le siège de la Kommandantur s'installe dans le Grand Hôtel (avenue de la Libération).
Les services de police allemands s'installent à Saint-Étienne avec la Gestapo, le Service de Sécurité du Parti Nazi (SDAP), le contre-espionnage et la Feld-gendarmerie.
De nouvelles conditions s'installent avec un couvre-feu, des panneaux directionnels en allemand...
Le 26 mai, 176 bombardiers lourds américains larguent 1 500 bombes, soit 440 tonnes, sur Saint-Étienne. Le bombardement dure 20 minutes. La cible est la gare de triage de Châteaucreux et les infrastructures ferroviaires pour ralentir la progression des troupes allemandes. L'objectif est partiellement réussit. 9 bombes sur 10 n'ont pas atteint leur cible. Le bilan est très lourd : 925 morts, 1 400 blessés, 20 000 sinistrés et 250 bâtiments entièrement détruits (chiffres les plus souvent avancés).
Le 6 juin, le débarquement en Normandie commence. Le Maréchal Pétain apprend la nouvelle pendant sa visite à Saint-Étienne.
Le 19 août, les troupes allemandes quittent la ville de leur propre chef.
Le 25 août, Saint-Étienne fête sa libération. Les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) traversent la ville, avec leurs prisonniers, acclamées par la foule. La Marseillaise résonne.
L'État nationalise l'ensemble des mines de charbon du territoire et devient donc le seul patron, décidant des objectifs et de l'organisation de la production. Cette énergie est cruciale dans la reconstruction du pays après la Seconde Guerre mondiale. L'exploitation du bassin ligérien est confiée aux Houillères du Bassin de la Loire.
La métallurgie repart grâce à sa modernisation et s'oriente désormais vers la production civile.
Le textile jouit de la demande et du soutien des pouvoirs publics.
La qualité de l'habitat est extrêmement mauvaise à Saint-Étienne : seulement 7% des logements sont jugés confortables, 17% sont acceptables, 56% sont médiocres et 20% sont qualifiés de taudis. Un logement sur cinq n'a pas d'eau à l'évier, deux tiers n'ont pas de WC et 95% n'ont pas de salle d'eau. Cette situation est due à l'agrandissement importante de la ville tout en ayant très peu construit. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont également aggravé la situation.
177 966 personnes habitent à Saint-Étienne.
Le crassier du puits Couriot atteint 150 m. Il est nécessaire d'en faire un second. Nommés crassiers Michon, les stéphanois les surnomment "les deux mamelles de Saint-Étienne".
Le bassin houiller stéphanois est entraîné vers une fin annoncée dû à la mécanisation difficile de l'abattage et à des frais de transports très coûteux.
L'image de cité-usine de Saint-Étienne s'efface progressivement avec la création d'une université, le développement de grandes écoles, une maison de la culture et une Comédie.
La barre symbolique des 200 000 habitants est franchie : 210 311 personnes habitent à Saint-Étienne.
La fermeture du puits Couriot est programmée. Son exploitation cesse progressivement.
Saint-Étienne atteint son apogée démographique : 223 223 personnes y habitent.
Saint-Étienne absorbe la commune de Saint-Victor-sur-Loire qui devient une commune associée c'est-à-dire qu'elle dispose entre autres d'un maire délégué et d'une mairie annexe. Désormais, Saint-Étienne dispose d'un débouché sur la Loire et d'un important port de plaisance intérieur.
Aussi, Saint-Étienne change de nom pour s'appeler Saint-Étienne-sur-Loire par décret du 9 octobre et publié au Journal officiel le 17 octobre. Ce même jour, Saint-Étienne-sur-Loire fusionne par arrêté préfectoral avec Terrenoire et change de nom pour Saint-Étienne.
La fusion entre Saint-Étienne et Terrenoire devient effectif.
La production de charbon dans le bassin stéphanois diminue à 1,5 millions de tonnes par an.
Saint-Étienne absorbe la commune de Rochetaillée qui devient une commune associée. Elle dispose entre autres d'un maire délégué et d'une mairie annexe. La superficie de Saint-Étienne atteint désormais 79,97 km².
Le puits Couriot, dernier puits stéphanois en activité, cesse définitivement d'être exploité. Au plus fort de son activité, le puits remontait 900 000 tonnes de charbon par an à 700 m sous terre, soit le quart de la production du bassin. Il employait jusqu'à 1 500 mineurs. Saint-Étienne a exploité jusqu'à 192 puits.
La Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Étienne fabrique le Fusil automatique d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (FAMAS). 400 000 fusils équipent désormais l'armée française.
La Société des Transports de l'Agglomération Stéphanoise (STAS) est créée. Désormais, c'est elle qui se charge du transport à Saint-Étienne.
Environ 205 000 personnes habitent à Saint-Étienne.
La célèbre et emblématique Manufrance ferme ses portes. Elle fut considérée comme une des plus belles usines de France, un modèle d'organisation et de production de qualité, avec pour slogan "Bien faire et le faire savoir". Elle avait employé jusqu'à 3 000 personnes, fut visitée par ses concurrents et par le président Félix Faure en 1898. Elle fut enfin la première société de vente par correspondance en France.
Manufrance a été le sponsor de l'AS Saint-Étienne de 1973 à 1979. Durant cette période, l'ASSE a remporté trois titres de champion de France et trois Coupe de France.
Les derniers travaux de couverture du Furan s'achèvent. Désormais, la rivière traverse Saint-Étienne en souterrain sur cinq kilomètres. Les premiers travaux de converture avaient commencé en 1636.
Manufrance renaît grâce à Jacques Tavitian qui rachète les marques et les brevets. L'entreprise se situe au 6 rue de Lodi.
GIAT Industries reprend le site de la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Étienne et la conception du Fusil automatique d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (FAMAS).
La friche de l'ancien site Manufrance, la plus grande d'Europe, est reconvertie pour abriter le Centre des congrès, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), le Planétarium, une partie de l'École des mines...
En 1990, 199 396 personnes habitent à Saint-Étienne.
L'ancien puits Couriot devient un musée dédié à la mine et aux mineurs.
Le Fusil automatique d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (FAMAS) cesse d'être produit. Il équipe toujours l'armée française.
Vous voulez proposer un autre évènement historique ?
Contactez-nous