Ancienne bourse du travail de Saint-Étienne

L'histoire du XIXe siècle
L'essor

Ancienne bourse du travail

Saint-Étienne commence à exploiter son charbon. Rapidement, le roi Louis XVIII crée l'École nationale supérieure des mines et la ligne de chemin de fer jusqu'à Andrézieux voit le jour. La ville grandit très vite et devient la préfecture de la Loire. Les premières difficultés économiques arrivent.

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Début XIXe siècle L'exploitation du charbon démarre véritablement

Le charbon présent dans le bassin stéphanois commence à être véritablement exploité. Le bassin est disposé dans un axe sud-ouest nord-est et s'étend sur 22 000 ha, 50 km de long et 12 km de large.

1815 La composition de l'agglomération

L'agglomération se compose des communes de Saint-Étienne, Valbenoite au sud-est, Montaud au nord-ouest et Outre-Furan au nord-est. Saint-Étienne est à l'étroit et n'a plus de place pour accueillir de nouveaux habitants ou construire de nouvelles usines. Les trois autres communes, quant à elles, sont bien moins peuplées et disposent d'un vaste territoire en grande partie dédié à la culture.

1816 Le roi Louis XVIII crée l'École des mines

La France a perdu un an auparavant les départements de la Sarre et de la Savoie à la suite du traité de Vienne. Toutes les écoles des mines françaises s'y trouvées. Le pays a cependant besoin de cadres pour l'extraction de la houille à l'aube de la révolution industrielle. Pour y remédier, le roi Louis XVIII crée à Saint-Étienne et par ordonnance royale l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne.

L'exploitation du charbon augmente régulièrement et la production atteint 365 000 tonnes par an.

1827 La première voie ferrée d'Europe continentale

La première ligne de chemin de fer d'Europe continentale allant de Saint-Étienne au port d'Andrézieux s'ouvre pour transporter le charbon. L'idée est venue de Louis de Gallois, professeur à l'école des mines de Saint-Étienne, et Louis Beaunier, directeur de la même école. Ils se sont rendus en Angleterre pour étudier la construction des premiers chemins de fer.

Le charbon est chargé dans des wagons et tracté par des chevaux. Un cheval peut tirer quatre chariots pesant deux à trois tonnes chacun. La ligne est à voie unique et comporte des évitements appelés "garages" pour pouvoir croiser des convois. À Andrézieux, le charbon est chargé sur des rambertes pour naviguer jusqu'à Roanne puis Nantes ou Paris.

Environ 37 000 personnes habitent à Saint-Étienne.

1830-1865 Période de forte urbanisation

Saint-Étienne se dote d'un nouvel Hôtel de Ville (1830), un Palais de Justice (1832), une Bourse, une Condition des Soies, un Théâtre (1853), une École de dessin (1858), la Grand'Rue, de nouvelles rues dont le cours Fauriel (1865) et de plusieurs places qui s'accompagnent de travaux d'adduction d'eau, d'assainissement, d'éclairage...

La rivière du Furan est couverte progressivement pour passer facilement d'une rive à l'autre, gagner de la surface, s'en servir comme égout et se protéger des inondations.

1832 La ligne de chemin de fer s'ouvre aux voyageurs

La ligne de chemin de fer Saint-Étienne-Andrézieux est réservée au transport du charbon, cependant des voyageurs grimpent sur les chariots. La compagnie décide donc d'ouvrir la ligne aux voyageurs.

Saint-Étienne se trouve à deux heures de Montbrison, à trois heures de Lyon et à quatre heures de Roanne.

Environ 33 000 personnes habitent à Saint-Étienne.

1842-1843 Deux nouvelles communes dans l'agglomération

La commune de Beaubrun est créée par détachement de Montaud et La Ricamarie est créée par détachement de Valbenoite.

Environ 48 500 personnes habitent à Saint-Étienne.

1844 L'arrivée des locomotives à vapeur

Désormais, les locomotives à vapeur remplacent les chevaux sur la ligne de chemin de fer Saint-Étienne-Andrézieux. Des réaménagements sont réalisés pour permettre leur circulation.

1855 Saint-Étienne se développe et devient une préfecture

Saint-Étienne ne cesse de se développer grâce à la production houillère, la sidérurgie, l'armurerie, la rubanerie et le chemin de fer.

La ville fusionne avec les communes de Valbenoite, Montaud, Beaubrun et Outre-Furan. Étant la ville la plus peuplée et la plus industrialisée du département, Saint-Étienne devient la préfecture de la Loire à la place de Montbrison.

Environ 94 500 personnes habitent à Saint-Étienne.

1856 Le futur bâtiment de la sous-préfecture devient un musée

Saint-Étienne arrête pendant un temps les travaux d'un édifice devant accueillir la sous-préfecture. Les travaux reprennent et le bâtiment accueillera un musée célébrant les industries d'art impliquées dans l'essor de la ville (aujourd'hui Musée d'Art et d'Industrie de Saint-Étienne).

1860-1890 De nouveaux bâtiments publics et des difficultés

En 1860, M. Bréchaud ouvre l'épicerie de détail Casino dans l'ancien Casino Lyrique (un cabaret). Situé dans la rue des Jardins (aujourd'hui rue Michel Rondet), le cabaret avait été fermé deux ans plus tôt par le Préfet pour cause de mœurs légères.

Saint-Étienne se dote de Halles (1872), d'une nouvelle gare Châteaucreux (1886) et du lycée Claude Fauriel (1890).

L'économie stéphanoise fait face à des difficultés dans plusieurs domaines :

  • Le bassin houiller se fait dépasser par le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais en terme de production ;
  • La sidérurgie rencontre des problèmes d'approvisionnement en minerai et connaît des difficultés après la découverte d'un procédé qui utilise le fer de Lorraine présent en abondance (1878). En 1889, la Compagnie des Forges et des Fonderies de Terrenoire fait faillite ;
  • La rubanerie peine a réaliser des ventes en raison d'articles chers et de la baisse du prix de la soie autour des années 1870.

1863 Saint-Étienne cède Planfoy

Appartenant à Saint-Étienne, Planfoy est cédée à Saint-Genest-Malifaux.

1873 Saint-Étienne dépasse les 100 000 habitants

La production de charbon monte à 4 millions de tonnes par an.

La barre symbolique des 100 000 habitants est franchie : environ 110 000 personnes habitent à Saint-Étienne.

1881 Le tramway à vapeur arrive à Saint-Étienne

Le tramway à vapeur fait son apparition dans Saint-Étienne avec la ligne Bellevue-La Terrasse. La concession est attribuée à la Compagnie des Chemins de Fer à Voie Étroite de Saint-Étienne, Firminy, Rive-de-Gier et extensions (CFVE). Malgré l'attitude hostile de la bourgeoisie et du monde politique, le succès est immédiat.

Des omnibus à chevaux circulent également. Son avantage est qu'ils ne nécessitent pas de rails.

1883 Création de la Fédération nationale des Mineurs

La Fédération nationale des Mineurs est créée à Saint-Étienne.

1886 Création de la première bicyclette française

Les frères Gauthier fabrique la première bicyclette française en copiant le modèle anglais. Un peu plus tôt dans l'année, la marque anglaise Rudge Cycle Company avait fait une tournée en France pour rencontrer les clubs vélocipédiques et présenter cette nouvelle invention, la bicyclette.

1896 Les tramways deviennent électrique

La Compagnie des Tramways Électriques (CTE) obtient la concession des lignes Bellevue-Chateaucreux et Rond-Point-Dorian.

La force motrice des tramways devient l'électricité. Le réseau compte 20 km de voies.

Fin XIXe siècle Un nouveau départ pour Saint-Étienne

Saint-Étienne s'adapte et un renouveau s'amorce. Les fabrications lourdes sont abandonnées en grande partie pour des productions plus spécialisées comme les aciers spéciaux, les rubans façonnés et de velours, de nouvelles fabrications comme le cycle et les pièces détachées pour automobile.

En 1885, Étienne Mimard et Pierre Blachon rachètent une manufacture qui devient la Manufacture Française d'Armes de Saint-Étienne.

En 1898, Geoffroy Guichard, actuel propriétaire de l'épicerie Casino, crée la "Société des Magasins du Casino et Établissements Économiques d'Alimentation" sous la raison sociale "Guichard-Perrachon et Cie". Elle est plus connue sous le nom de magasins du Casino.

En 1896, 135 784 personnes habitent à Saint-Étienne.

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